De salarié à entrepreneur : 15 mois après, retour sur une reconversion réussie
Martin Grégoire, administrateur délégué chez Hanna-Solutions, partage son parcours de transformation professionnelle. Après sept années dans de grandes entreprises financières, il a pris une décision radicale en janvier 2023 : quitter le confort du salariat pour rejoindre l’entreprise familiale. Quinze mois plus tard, l’heure est au bilan.
D’un cadre structuré au grand bain entrepreneurial
Diplômé d’HEC Liège, Martin Grégoire débute sa carrière chez Credendo en tant que Credit Risk Analyst, puis rejoint Wallonie Entreprendre comme analyste financier. En janvier 2023, il décide de se consacrer à 100 % à Hanna-Solutions, entreprise familiale spécialisée dans les logiciels de prévision financière à destination des CFO, experts-comptables et structures d’accompagnement.
Le changement est total : du poste bien cadré à l’aventure entrepreneuriale où chaque jour réserve son lot de surprises. De la stratégie commerciale à la plomberie, Martin touche à tout. Une immersion intense, parfois déroutante, mais toujours stimulante.
Les défis rencontrés dans la transition vers l’entrepreneuriat
Ce passage n’a pas été sans difficultés. Voici les principaux obstacles que Martin a dû surmonter :
- La complexité administrative. Cotisations sociales, précompte, assurances, secrétariat social… Naviguer dans la paperasse belge est une épreuve en soi.
- La solitude professionnelle. Passer d’une grande équipe à une petite structure familiale demande un temps d’adaptation. Le soutien de sa mère et de sa sœur, actives dans l’entreprise, a été précieux.
- L’omniprésence du doute. Entreprendre, c’est souvent se retrouver seul face à ses décisions. L’échange avec d’autres entrepreneurs devient vite vital.
- L’auto-discipline. Sans cadre horaire imposé, il faut développer une rigueur personnelle forte pour rester performant.
- L’envahissement mental. Le projet devient central. Il s’invite dans chaque conversation, chaque moment libre, parfois même dans les rêves.
Ces difficultés ont été autant de leviers de croissance personnelle que de freins temporaires. Aujourd’hui, Martin se sent plus solide, résilient et confiant.
Ce qui rend l’entrepreneuriat unique et gratifiant
Malgré les défis, Martin Grégoire ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle vie. Voici ce qu’il apprécie le plus :
- Récolter les fruits de son travail. Comprendre l’impact direct de ses actions est une source de motivation quotidienne.
- Liberté de décision. Fini les validations interminables. Martin agit vite, prend des risques, et apprend de ses erreurs.
- Apprentissage continu. L’entrepreneuriat oblige à sortir de sa zone de confort : graphisme, communication, droit, technique… tout y passe.
- Impact tangible. Chaque projet mené crée de la valeur concrète pour l’entreprise et les clients.
- Flexibilité. Le corps et l’esprit dictent le rythme. Si besoin, place au sport ou à la récupération sans culpabilité.
Les conseils de Martin pour réussir sa transition
Fort de cette expérience, voici les 5 conseils clés de Martin Grégoire à celles et ceux qui envisagent de quitter le salariat pour entreprendre :
1. Attention à la cage dorée
Le salariat offre des avantages séduisants (voiture, carte essence, sécurité). Il faut donc être prêt à vivre plus modestement au départ, ou disposer de réserves solides.
2. Passez en douceur
En Belgique, devenir indépendant complémentaire est simple et fiscalement avantageux jusqu’à 25.000 € de revenus. Testez d’abord votre projet à temps partiel avant de sauter complètement.
💡 Astuce : à 60 % de temps salarié, certains avantages (assurance hospitalisation, voiture, etc.) sont souvent maintenus à 100 %.
3. Profitez des aides publiques
Programmes comme le Plan Airbag peuvent fournir un bon filet de sécurité (jusqu’à 12.500 € sur deux ans dans son cas).
4. Testez avant de vous lancer
Mesurez l’intérêt réel du marché, validez votre idée, puis formalisez un plan financier clair. L’outil HannaGo développé par Hanna-Solutions est parfait pour cela.
5. Fixez des objectifs clairs
Un exemple ? “Je démissionne une fois que j’ai atteint 2.000 €/mois de revenus” ou “je saute le pas au 30 octobre”. Le concret, c’est ce qui transforme l’intention en action.
Conclusion
15 mois après avoir quitté le salariat, Martin Grégoire ne regrette rien. Il ne se voit pas revenir en arrière : l’entrepreneuriat, malgré ses hauts et ses bas, offre une liberté, une satisfaction et un sens au travail que peu de modèles peuvent égaler.
« Votre avenir vous appartient. Prêts à sauter le pas ? » – Martin Grégoire, administrateur délégué de Hanna-Solutions